Test Rabit équin

Validation du test RABIT (Running Advisor BillaTraining) chez le cheval en le comparant au test incrémental standardisé de terrain

Contexte :
Avec les récentes découvertes scientifiques (allure libre vs allure imposée, valeurs de V̇O2 sous-estimées) chez l’Homme et le cheval, le test incrémental en général est remis en question. L’objectif de mon étude est de valider un nouveau protocole de mesure s’appuyant sur la perception du cavalier : le test de RABIT Equin (RABITE). En effet, Le test incrémental chez le cheval que ce soit sur tapis ou sur le terrain, peut s’avérer difficile à mettre en place. Comme chez l’Homme, les tests terrain sont également plus représentatifs chez le cheval étant donné qu’ils se rapprochent de l’environnement des compétitions et prennent en compte les effets du cavalier sur sa monture À l’inverse de l’incrémental où la vitesse de course est imposée, le test RABITE consiste à courir à différentes consignes d’allure données par l’expérimentateur. Ces consignes sont liées aux sensations du cavalier qu’il a de l’effort produit par son cheval ce qui donne une dimension éthique à ce test concernant les athlètes équins qui n’ont pas leur libre arbitre.

Sujets Animaux :
Sept chevaux (4 Selle Français, 2 OC et 1 anglo-arabe) dont 4 hongres et 3 juments âgés de 5 à 14 ans pesant de 434 à 565kg (estimation selon la formule de Milner et Hewitt de 1969) et mesurant entre 155 et 171cm au garrot ont participé à l’étude. Chaque cheval réalise 4 à 6 entraînements par semaine (5.13±0.64). Il s’agit de chevaux participant à des concours complet et/ou concours saut d’obstacles (CSO) en compétition. Les chevaux étaient logés dans des boxes individuels à l’écurie de Chambergeot (Noisy-sur-Ecole, Essonne) avec libre accès à l’eau. Les propriétaires des différents chevaux ont été informés des protocoles de tests et ont donné leur accord pour participer à l’étude.

Protocole :
Deux tests ont été réalisés à savoir un test incrémental standardisé de terrain et le test de RABITE. Les deux tests se sont déroulés sur une piste de galop militaire située à Fontainebleau à une semaine d’intervalle l’un de l’autre. L’ordre de passage a été conservé d’un test à l’autre. Lors des deux tests, un même cheval était monté par un même cavalier.

Résultats :
La vitesse qui correspond à la vitesse « dure » perçue par le cavalier et choisie pour ce palier, est une vitesse comprise entre la vitesse 4 mM et la vitesse 200bpm du test incrémental. Elle permet de classer les chevaux de façon plus discriminante en rapport avec leur niveau de compétition. De plus, le test de RABITE permet de mieux évaluer la condition physique des chevaux même en tenant compte de ceux qui n’atteignent pas V200.

Conséquence Pratiques et Economiques et Ethiques :
Le test RABIT est facile à mettre en œuvre puisqu’il se réalise sur le terrain sans contrainte d emise en pllace auter que le chronomètres avec des consignes d’allures perçues comme étant facile, moyenne, dure, très dure et sprint pour le cheval par son cavalier. Il possède une diversité d’allure allant de l’endurance fondamentale au sprint très court en passant par le sprint de résistance : Par conséquent il permet de détecter les points forts et points faibles des chevaux dans le but de mettre en place des entraînements individualisés et ce, sans avoir besoin de mesurer l’acide lactique ni d’imposer des allures constantes pré déterminées et qui ne permettent pas de mettre en valeur la perception du cavalier sur les possibilités du cheval. L’autre intérêt de mettre en place un test permettant d’obtenir toutes les capacités physiologiques du cheval est de détecter et de suivre l’entraînement des jeunes chevaux. En effet, en connaissant les forces et faiblesses des chevaux dès leur plus jeune âge, il serait plus aisé de les diriger vers des spécialités prenant en compte leurs « prédisposions héréditaires » vérifiés par un test (race, performance, etc.).